9/9/2022 La recherche d'espèces végétales menacées et les menaces auxquelles elles sont confrontées en Guinée Forestière.Read NowLe projet « Élargissement du réseau des aires protégées de Guinée, y compris les Zones Tropicales Importantes pour les Plantes (ZTIPs) » financé par CEPF, visait à remédier le problème de déforestation et la fragmentation des forêts par le défrichement pour l’agriculture et le charbon en incluent les cinq Zones Tropicales Importantes pour les Plantes (ZTIPs) coïncident avec les KBA des corridors de conservation du complexe Lofa-Gola-Mano et le Mt Nimba. L’objectif du projet est de concevoir et mettre en œuvre une stratégie pour incorporer les ZTIP dans la législation nationale sur les aires protégées. Un des objectifs spécifiques a était de rédiger des projets de plans de gestion de conservation spécifiques aux plantes pour le mont Béro et Diécké pour soumission avec les plans de gestion complets des aires protégées (qui était en cours d'élaboration par le Centre Forestier de Nzérékoré (CFZ). Pour atteindre cette objectifs ci-haut, j’ai réalisé plusieurs missions de terrain en Guinée Forestière dans les Forêts classées ciblées par le projet avec mes collèges de l’Herbier de Sérédou et COSNE. Pendant ces missions de terrain, beaucoup d’activités ont été réalisées avec les conservateurs de la nature du Centre Forestier de N’zérékoré et les communautés riveraines des forêts classées visitées. La formation des communautés et des conservateurs de la nature sur la récolte des échantillons botaniques Arrivé dans chaque village visité pendant les missions de terrain, j’ai procédé à la formation théorique et pratique des personnes ressources de la communauté et de conservateur de la nature sur la récolte des échantillons botaniques, en commençant d’abord par expliquer les objectifs et l’importance de la récolte d’un échantillon botanique et en suite présenter les matériels de récolte. Après avoir présenté l’importance de la conservation et de la gestion durable des ressources végétales, j’ai fait la présentation des photos des espèces végétales menacées aux communautés et aux conservateurs de la nature dans les villages riverains des forêts classées visitées, dans le souci de savoir si ces espèces existent dans les forêts classées. Enquête ethnobotanique sur les espèces socioéconomiques auprès des communautés riveraines des forêts classées Dans les villages visités, plusieurs informations ont été recueilli auprès des personnes ressources de différents âges (18 ans à 70 ans) sur les espèces végétales représentant un usage alimentaire, médicinal, artisanal, de bien-être et d’insecticide. Au total, 191 personnes ont participé à ces échanges dans les villages visités. Recueil des informations sur la diversité des espèces végétales Ensuite, un des conservateur et une personne ressource a nous accompagnée sur le terrain pour le recueil des informations sur la diversité des espèces végétales. Cette partie comprenait deux principales activités qui sont : (i) inventaire botanique et (ii) collecte des échantillons botaniques. Inventaire botanique La méthode d’inventaire de Hall & Swaine (1981) avait été utilisée, et cette méthode consiste à installer dans la forêt à inventorier, une parcelle carré de 25 m de chaque côté, soit une placette de 625 m², dans laquelle toutes les espèces de plantes vasculaires sont recensées, collectées si toute fois l’espèce le nom de l’espèce n’est pas connu ; en outre, chaque arbre au-dessus de 10 cm de dhp (diamètre à hauteur de poitrine) est enregistré avec les données de base des parcelles sur les caractéristiques du site et l'intégrité de la végétation et les impacts. Pour cet inventaire, nous avons respecté une distance de 2 km à vol d’oiseau entre les placettes dans la forêt dans la forêt classée de Diécké et Ziama, pour la forêt classée du mont Béro nous avons installé les transects chaque 250m pour cartographier toutes les menaces existantes. Collecte botanique Sur le terrain nous avons utilisé la méthode de récolte générale des échantillons botaniques fertiles, l’intervalle de récolte botanique au niveau des sites était de 500 m. Avec ces missions botaniques de terrain, 590 échantillons botaniques ont été récoltés, en installant 32 placettes et 22 transects dont :
Recueil des informations sur les espèces menacées et les menaces sur le terrain Sur le terrain, j’ai réalisé le recensement des espèces végétales menacées selon l’Union International de la Conservation de la Nature (UICN) rencontrées dans les différents habitats traversés pendant les parcours organisés, et aussi le recensement des différentes menaces, géo-référencement et à la description ces différentes menaces sur la forêt. Ces différentes menaces sont de deux ordres : anthropiques par exemple agriculture, collectes des produits et des parties sur les plantes, exploitation forestière, la chasse ; et naturelles par ex. des chablis ou baliveau. Une méthode d’enregistrement des menaces a été utilisée pour enregistrer les différentes menaces rencontrées sur le terrain pour mettre dans le registre des risques développé pour le projet. De vastes zones de forêts submontagnardes et de plaine sont en train d’être défrichées pour être transformées en terres agricoles, les villageois ont également procédé à la coupe illégale du bois le long de la route près de la forêt. Pendant une visite en février 2022 au mont Béro, notre équipe a constaté que la zone intégralement protégée a été infiltrée par les villageois pour mettre une plantation de bananiers dans la forêt classée. Ces activités doivent être stoppées. Une campagne de sensibilisation doit être faites avec les communautés riveraines et ils doivent être impliquer dans la protection de la zone pour qu’ils respectent la loi. L’écorçage de quelques espèces a aussi été constaté sur le terrain comme le cas de cette espèce beaucoup écorcé en brousse Annickia polycarpa. Ces menaces sont localisées avec l’assistance des conservateurs et l’équipe du projet qui a pilotée un système d’enregistrement des menaces avec ODK collecte. Au cours de nos différents parcours dans les forêts classée, nous avons identifiés aussi les campements et foyers des braconniers. Cas particulier de la plaine marécageuse située dans la partie sud de la forêt classée de Diécké, village Saoro Des preuves défrichement pour l'agriculture et des plantations ont pu être observés dans la zone protégée pendant les missions sur le terrain. Récemment, une mission a été passée dans la forêt classée de Diécké coordonnée par la cheffe de projet Charlotte Couch et son assistant Faya Julien Simbiano près du village Saoro au sud de la forêt classée où le village a défriché une grande plaine marécageuse de plus de 16 hectares activement cultivés par les habitants quelque choses interdit par CFZ. Le constat est très amer car cet habitat a subi une coupe rage d’arbres par les populations riveraines par suite de l’agriculture itinérante. Ce changement de conditions est souvent propice aux espèces invasives notamment Chromolaena odorata qui concurrencent d’autres espèces locales et empêcher la réinstallation de la végétation d’origine. Pendant le projet nous avons travaillé avec les conservateurs de CFZ sur un registre des menaces dans les Zones Tropicales Importantes pour les Plantes en Guinée Forestière. Ce registre utilise la hiérarchie des menaces de l’UICN pour catégoriser les menaces pour que nous pouvons comparer facilement entre les ZTIPs. Nous espérons développer cet outil en plus pour le suivi et gestion efficace des menaces au fil du temps dans les aires protégées.
De plus, ce projet a permis aux partenaires d'approfondir leurs relations, notamment entre l'Herbier National de Guinée et le Centre Forestier Nzérékoré. Nous attendons avec impatience d'autres expéditions conjointes et le développement des outils pilotés dans ce projet. Faya Julien Simbiano, Aout 2022
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
Details
AuteurQuelques mots sur la recherche des chercheurs de l'Herbier National et ses partenaraires Archives
Avril 2024
Catégories |