Pendant le projet Zones Tropicales Importantes pour les Plantes (ZTIPS), nous avons identifié neuf habitats menacés au plan mondial existent en Guinée. Il est urgent d’assurer leur conservation et protection car nous avons tant perdu que les derniers fragments survivants constituent notre dernier espoir pour la survie de la biodiversité unique et irremplaçable qu’ils contiennent.
Deux des habitats menacés de la Guinée sont : les forêts sempervirentes de basse altitude d’Afrique de l’Ouest, et les forêts submontagnardes des hauts plateaux guinéens. 96% de la forêt originelle de Guinée a déjà été détruite (Sayer et al. 1992), et ce qu’il en reste continue à être défriché pour l'agriculture. Pourtant, ces deux habitats forestiers ne sont pas uniques à la Guinée. Des fragments parfois mieux protégés survivent dans la Sierra Leone voisine (forêt submontagnarde des Mts Loma) où 95% de la forêt originelle a été perdue, et au Libéria où 40% des forêts de plaine subsistent.
Les habitats menacés qui sont uniques à la Guinée et ne se trouvent nulle part ailleurs sont d’autant plus préoccupants. Il s’agit : des habitats de grès du Fouta Djallon et de la prairie bowal latéritique de haute altitude. Ces habitats comptent le plus grand nombre d'espèces uniques au monde et le plus grand nombre d'extinctions potentielles enregistrées.
Chacun des neuf habitats menacés identifier par le projet compte au moins 20 espèces menacées dont au moins quatre sont uniques au monde dans cet habitat. Nous n'avons pas inclus les habitats qui sont répandus dans le monde entier, qui ne sont pas ou peu menacés, ou qui comptent peu d'espèces menacées sur une aire de répartition limitée. Par conséquent, nous n'incluons pas comme habitats menacés :
La forêt guinéenne / prairie boisée / prairie (également appelée savane ou forêt claire). Cet habitat est réparti dans une bande située au sud du Sahara, allant du Sénégal au Soudan, contient peu d'espèces menacées, et est intact sur une grande partie de sa superficie.
La mangrove atlantique. Bien que cet habitat soit sous pression en Guinée, il ne comprend que sept espèces ligneuses d’arbres, dont aucune n'est menacée, et se trouve des deux côtés de l'Atlantique entre les tropiques.
Les neuf habitats guinéens menacés que nous avons inclus sont :
Habitat 1. Falaises et murs de grès
Habitat 2. Prairies de bowal de grès de haute altitude
Habitat 3. Prairies de bowal de grès de basse altitude
Habitat 4. Prairies de bowal latéritique de haute altitude
Habitat 5. Prairies de bowal latéritique de basse altitude
Habitat 6. Inselbergs granitiques
Habitat 7. Chutes d'eau et rapides
Habitat 8. Forêts sempervirentes d'Afrique de l’Ouest
Habitat 9. Forêts submontagnardes des hauts plateaux guinéens.
Dans le livre sur « Les Habitats Menacés et Les Zones Tropicales Importantes pour les Plantes en Guinée », chacun de ces neuf habitats menacés est cartographié et caractérisé comme suit :
Deux des habitats menacés de la Guinée sont : les forêts sempervirentes de basse altitude d’Afrique de l’Ouest, et les forêts submontagnardes des hauts plateaux guinéens. 96% de la forêt originelle de Guinée a déjà été détruite (Sayer et al. 1992), et ce qu’il en reste continue à être défriché pour l'agriculture. Pourtant, ces deux habitats forestiers ne sont pas uniques à la Guinée. Des fragments parfois mieux protégés survivent dans la Sierra Leone voisine (forêt submontagnarde des Mts Loma) où 95% de la forêt originelle a été perdue, et au Libéria où 40% des forêts de plaine subsistent.
Les habitats menacés qui sont uniques à la Guinée et ne se trouvent nulle part ailleurs sont d’autant plus préoccupants. Il s’agit : des habitats de grès du Fouta Djallon et de la prairie bowal latéritique de haute altitude. Ces habitats comptent le plus grand nombre d'espèces uniques au monde et le plus grand nombre d'extinctions potentielles enregistrées.
Chacun des neuf habitats menacés identifier par le projet compte au moins 20 espèces menacées dont au moins quatre sont uniques au monde dans cet habitat. Nous n'avons pas inclus les habitats qui sont répandus dans le monde entier, qui ne sont pas ou peu menacés, ou qui comptent peu d'espèces menacées sur une aire de répartition limitée. Par conséquent, nous n'incluons pas comme habitats menacés :
La forêt guinéenne / prairie boisée / prairie (également appelée savane ou forêt claire). Cet habitat est réparti dans une bande située au sud du Sahara, allant du Sénégal au Soudan, contient peu d'espèces menacées, et est intact sur une grande partie de sa superficie.
La mangrove atlantique. Bien que cet habitat soit sous pression en Guinée, il ne comprend que sept espèces ligneuses d’arbres, dont aucune n'est menacée, et se trouve des deux côtés de l'Atlantique entre les tropiques.
Les neuf habitats guinéens menacés que nous avons inclus sont :
Habitat 1. Falaises et murs de grès
Habitat 2. Prairies de bowal de grès de haute altitude
Habitat 3. Prairies de bowal de grès de basse altitude
Habitat 4. Prairies de bowal latéritique de haute altitude
Habitat 5. Prairies de bowal latéritique de basse altitude
Habitat 6. Inselbergs granitiques
Habitat 7. Chutes d'eau et rapides
Habitat 8. Forêts sempervirentes d'Afrique de l’Ouest
Habitat 9. Forêts submontagnardes des hauts plateaux guinéens.
Dans le livre sur « Les Habitats Menacés et Les Zones Tropicales Importantes pour les Plantes en Guinée », chacun de ces neuf habitats menacés est cartographié et caractérisé comme suit :
- Importance de la conservation : combien d’espèces menacées contiennent-ils et combien d’espèces sont endémiques ?
- Distribution, Quantification, et Géologie : quelle est leur étendue mondiale, leur étendue en Guinée, leur géologie (les habitats 1 à 6 sont installés sur du substrat), quelle superficie occupent-ils (s'il est possible de la calculer) ?
- Reconnaissance : comment reconnait-on l'habitat sur le terrain, existe-t-il des espèces indicatrices ?
- Micro-habitats : quels micro-habitats peuvent être reconnus, et quelles espèces supportent-ils ?
- Niveaux d'exploration : dans quelle mesure l'habitat a-t-il été étudié, reste-t-il des zones à explorer ?
- Présence au sein des zones protégées : quelles aires de cet habitat sont incluses dans des zones protégées existantes (le cas échéant) et quelles ZTIP incluent ces aires ?
- Menaces : quelles menaces pèsent sur l'habitat et quel est leur degré de gravité ?
Parmi les 22 ZTIPs tous les neuf habitats sont représentés. Quelques ZTIPS possèdent plusieurs des habitats menacés comme par exemple le Massif de Kounounkan ou se trouve les habitats 1, 2, 8 et 9, mais la majorité (15 sur 22) possèdent un seul habitat menacés. La forêt sempervirente est présente dans 7 des ZTIPS alors que les prairies de bowal latéritique de basse altitude sont seulement représentées par une seule ZTIP. Les forêts sempervirentes de la base côte sont franchement menacées et fragmentées.
Les chutes d’eau et rapides, inselbergs et les forêts submontagnardes sont représentées dans 5 des ZTIPS. Les cascades et les rapides (eaux vives) contiennent des espèces végétales très développées, bien que souvent rares et peu visibles, qui ne poussent dans aucun autre habitat. De nombreuses espèces sont localisées dans de courtes sections de systèmes fluviaux, ou même dans des cascades individuelles. La proportion d'espèces végétales uniques aux chutes d'eau menacée d'extinction est plus élevée que pour tout autre habitat en Guinée, et le risque d’extinction est aussi le plus élevé.
Les inselbergs sont des affleurements de roche granitique, généralement isolés des autres formations montagneuses ou des collines. Durant la saison sèche, les inselbergs sont secs et semblent sans vie. Cependant, pendant la saison des pluies, ils hébergent de nombreuses espèces de plantes, dont plusieurs sont menacées (Couch et al. 2014). Feliciadamia, l’un de seulement quatre genres endémiques de Guinée, ne se rencontre que sur un seul inselberg, le Mont Konoussou, près de Guéckédou. De même, Loudetiopsis baldwinii est propre à l'inselberg de Macenta, mais pourrait être éteinte - elle n'a pas été aperçue depuis 1947 malgré les recherches qui ont été menées.
La forêt submontagnarde de Guinée contient, ou contenait, au moins vingt espèces de plantes menacées sur le plan mondial. Toutes sauf cinq de ces espèces se trouvent uniquement dans les hauts plateaux de la Guinée. Il se peut que quatre de ces espèces soient maintenant éteintes n’ayant pas été aperçues au cours des 50 dernières années ou plus. Cela est dû au fait que leur habitat naturel (la forêt submontagnarde) a été éradiqué ou fortement dégradé sur les seuls sites où ces espèces ont pu être enregistrées
Les chutes d’eau et rapides, inselbergs et les forêts submontagnardes sont représentées dans 5 des ZTIPS. Les cascades et les rapides (eaux vives) contiennent des espèces végétales très développées, bien que souvent rares et peu visibles, qui ne poussent dans aucun autre habitat. De nombreuses espèces sont localisées dans de courtes sections de systèmes fluviaux, ou même dans des cascades individuelles. La proportion d'espèces végétales uniques aux chutes d'eau menacée d'extinction est plus élevée que pour tout autre habitat en Guinée, et le risque d’extinction est aussi le plus élevé.
Les inselbergs sont des affleurements de roche granitique, généralement isolés des autres formations montagneuses ou des collines. Durant la saison sèche, les inselbergs sont secs et semblent sans vie. Cependant, pendant la saison des pluies, ils hébergent de nombreuses espèces de plantes, dont plusieurs sont menacées (Couch et al. 2014). Feliciadamia, l’un de seulement quatre genres endémiques de Guinée, ne se rencontre que sur un seul inselberg, le Mont Konoussou, près de Guéckédou. De même, Loudetiopsis baldwinii est propre à l'inselberg de Macenta, mais pourrait être éteinte - elle n'a pas été aperçue depuis 1947 malgré les recherches qui ont été menées.
La forêt submontagnarde de Guinée contient, ou contenait, au moins vingt espèces de plantes menacées sur le plan mondial. Toutes sauf cinq de ces espèces se trouvent uniquement dans les hauts plateaux de la Guinée. Il se peut que quatre de ces espèces soient maintenant éteintes n’ayant pas été aperçues au cours des 50 dernières années ou plus. Cela est dû au fait que leur habitat naturel (la forêt submontagnarde) a été éradiqué ou fortement dégradé sur les seuls sites où ces espèces ont pu être enregistrées