Pendant le projet Zones Tropicales Importantes pour les Plantes (ZTIPS), nous avons identifié neuf habitats menacés au plan mondial existant en Guinée. Il est urgent d’assurer leur conservation et protection car nous avons tant perdu que les derniers fragments survivants constituent notre dernier espoir pour la survie de la biodiversité unique et irremplaçable qu’ils contiennent. Les menaces aux habitats sont nombreuses. La plupart des menaces sont causées par l’augmentation de la population et les moyens nécessaires pour leur survie. Par exemple l’agriculture qui utilise les méthodes non-durable comme l’agriculture sur brulis, et la coupe de bois pour le charbon qui détruit nos forêts. En 1992, 96% des forêts en Guinée ont disparu (Sayer et al) ! L’une des autres menaces importantes est le secteur minier, les carrières et aussi les barrages hydroélectriques. Nous comprenons que l’industrie est importante pour l’économie du pays, mais il ne doit pas être au détriment de l'environnement. Nous avons besoins demander plus de conscience de l’environnement des sociétés qui veulent exploitée le territoire et les tenir responsable. Les inselbergs de TonkoyahRécemment nous avons eu des informations que l’un de nos ZTIPs est en danger. C’est un des trois sites dans la préfecture de Forécariah. Les inselbergs de Tonkoyah est l'un des meilleurs représentants des inselbergs côtiers en Guinée et en Afrique de l'Ouest en général. Un inselberg est une colline ou affleurement de granite. Les inselbergs ont des populations significatives de quatre espèces menacées. Le complexe est composé de plusieurs inselbergs, mais le plus grand est celui-ci, d’une taille de 1.2 km de longueur pour 0.5 km de largeur. Cet inselberg possède la plus grande population mondiale de Raphionacme caerulea et une population significative de Plectranthus linearifolius, une espèce endémique à la Guinée. Les deux espèces sont évaluées par l’Union International pour la Conservation de la Nature (IUCN) pour la Liste Rouge des espèces menacées. Le niveau de des évaluations pour les deux espèces sur l’inselberg est En danger (EN), cela veut dire qu’elles sont en voie d’extinction. Cet inselberg est menacé immédiatement par une société de carrière de granite. Nous avons visité le site, le mercredi 20 novembre 2019 pour évaluer l’état du site suite aux travaux préliminaire. Nous avons constaté les dégâts suivant :
Si les actions de la société de carrière ne sont pas stoppées, l’inselberg sera complètement détruit. Cela mènera directement à l’extinction de la plus grande population mondiale de Raphionacme caerulea et Plectranthus linearifolius et l’augmentation de leur statut de conservation selon l’UICN de en danger (EN) à en danger critique (CR). Le gouvernement de la Guinée sera responsable. Nous avons des soucis aussi pour la population. L’inselberg est entre le village et les mangroves. Si la carrière détruit l’inselberg et les mangroves à côté, le village est en risque d’inondation de l’eau salée et les cultures qu’ils font seraient inutilisables. La forêt de Pont Kaka![]() Un deuxième exemple des habitats menacés de la Guinée sont les forêts sempervirentes de basse altitude d’Afrique de l’Ouest. La plupart des forets originales ont été détruites et celles qui en restent continuent à être défrichées pour l'agriculture et le charbon. Voir le cas de la forêt de Gbalan à Pont Kaka en Coyah. Cette petite tache de forêt a été utilisée par les étudiants du Masters de l’ HNG pour l’école de terrain. De 2016 à 2019 70% de cette forêt a été détruite par la population riveraine pour les planches et le charbon, malgré qu’il y a une pancarte qui porte la mention « forêt protégée par les communautés » ? En 2016, il restait une tâche de forêt sempervirente de basse altitude autour du cours d’eau au Pont Kaka. La tâche de forêt était suffisamment large pour trois équipes d’étudiants de faire un recensement de la végétation dans des parcelles de 25 x 25m. Maintenant, le ruisseau est presque sec, alors qu'au cours de la saison sèche de 2016, un filet d’eau persistait encore sous l’ombrage des arbres. Nous n’avions trouvé qu’un seul espace pour que les étudiants puissent effectuer une étude de la végétation dans une parcelle de 25 sur 25 mètres. Outre la perte des services de cet écosystémique forestier important, tel que la préservation des sources d'eau, la Guinée perd également de plus en plus d'espèces végétales uniques. Au Pont Kaka, on trouve l'une des trois populations connues d'une espèce pas encore décrite pour la science. À ce stade, il reste environ cinq arbres. Cependant, il est probable que la population de cette espèce découverte récemment et unique à la Guinée sera bientôt perdue. En plus de l’espèce citée ci-dessus, ce site est réputé contenir plusieurs espèces rares, dont certaines sont uniques à la Guinée-Maritime, qui ne sont connues que de très peu de sites dans le monde. Cette perte de forêt, constatée par tout, signifie que ces espèces courent un risque d'extinction beaucoup plus élevé.
Voici juste deux exemples des habitats et des espèces végétales menacé en Guinée. La Guinée est importante au niveau régional, elle possède le plus grand nombre des espèces uniques d’un pays Ouest Africain et elle abrite des habitats importants tels que les forêts, les inselbergs, les bowés et les cascades. Mais nous avons besoin de les protéger. Sinon, nous allons perdre les possibilités futures pour la médecine, la nourriture, et la résilience contre le changement climatique et plus. Charlotte Couch et Sékou Magassouba
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Du 11 au 15 mars, les chercheurs de notre partenaire Royal Botanic Gardens, Kew du Royaume-Uni (Dr. Martin Cheek, Charlotte Couch et Prof. Isabel Larridon) ont été impliqué dans l’école de terrain des étudiants de Master de Biodiversité et Développement Durable au Herbier National de Guinée. Les étudiants ont appris comment faire un recensement de la végétation et comment utiliser les équipements comme une GPS de poche. Cliquer ici pour modifier. Du 18-20 mars, les étudiants de Master ont été rejoints par des cadres du Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, des représentants des ONGs et des sociétés minières. Ils ont été forme sur la conservation de la biodiversité, la liste rouge de l’UICN, les stratégies de conservation axées sur les espèces et des habitats et sur les banques de semences. Le 21 et le 22 mars, l’atelier de restitution projet Initiative Darwin sur les Zones Tropicales Importantes pour les Plantes (ZTIP) a eu lieu à l’Hôtel de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry dans la présence des représentants de l’Herbier National de Guinée ; le Royal Botanic Gardens Kew ; des représentants des ONG Guinée-Ecologie, Guinée Biodiversité, PEG et WCF ; des représentants des autorités compétentes MEEF, MEEF-COSIE, OGUIPAR et MESRS ; et des représentants des sociétés minières. Les résultats clés du projet ont été présente comme :
Lors de l’atelier de clôture des réunions suivantes, le directeur général d’OGUIPAR (colonel Mamady Sayba Keita) et plusieurs hauts fonctionnaires du ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts, dont le correspondant national pour la Convention sur la diversité biologique (Colonel Aboubacar Oulare), ont déclaré qu’ils protégeraient intégralement les 22 Zones Importantes Tropicales pour les Plantes (ZTIPS) identifiées par notre projet. Cela offre de l'espoir pour la survie des espèces végétales menacées de Guinée.
Par Isabel Larridon et Charlotte Couch Notre mission de formation qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des capacités du personnel de l’Herbier National de Guinée, est le fruit du partenariat entre cette institution de recherche et le Royal Botanic Gardens Kew. Un partenariat qui a permis à notre institution de recherche de piloter deux grands projets d’une grande importance pour la connaissance, la protection et la conservation de la biodiversité Guinéenne. Les objectifs de la mission de formation sont : Améliorer les techniques de traitement et de conservation des spécimens d’herbiers, maîtriser les processus d’évaluation des espèces sur la liste rouge de l’IUCN, et Géoréférencer les spécimens d’herbiers de la guinée récoltés par les premiers botanistes (Européens, Américains etc..) sans points GPS à l’époque colonial. Au cours de cette formation, nous avons participé aux différentes activités suivantes : Activités de la conservation des spécimens : Chaque semaine l’équipe d’Afrique et Madagascar se réunit de faire l’identification des familles communément appelée « Family Sort », permettant de définir la famille des spécimens suivant des traits caractéristiques particuliers. L’identification du nom scientifique des spécimens c’est-à-dire le genre et l’espèce en utilisant toutes les ressources nécessaires à savoir les flores appelées clés d’identification, les images, les informations sur internet, l’implication des spécialistes et la comparaison des herbiers. Xander van de Burgt a nous montrée ce processus. La préparation des spécimens pour le montage permettant non seulement de vérifier la conformité de l’identification, mais aussi de donner une bonne forme aux spécimens sur la planche de montage. Le montage des spécimens qui consiste à coller les spécimens sur une planche en vue de sa conservation.
Activités de géo-référencement et l’UICN : Nous avons … La saisie et la modification des informations concernant les spécimens dans les différentes bases de données. Le Géoréférencement des Acanthaceae de Poznan avec le logiciel Google Earth et l’introduction des résultats dans un fichier Excel pour le projet BID (une Liste Rouge pour la Guinée). Ces données viennent des échantillons de Lisowski, l’auteur de la Flore de Guinée. La participation à trois modules de formation sur la liste rouge de l’IUCN sur ligne notamment la connaissance sur l’évaluation de la liste rouge des plantes et connaissance des critères et catégories de la liste rouge de l’IUCN. Aussi nous avons fait une évaluation pratique de deux Podostemaceae de Guinée suivi de leur introduction dans le logiciel SIS. Pendant notre séjour nous avons l’opportunité des visites intéressantes y compris une visite pour la première fois du laboratoire de culture in vitro où sont mis en culture par micro propagation des plantes rares et des plantes de hautes valeurs médicinales. Nous avons visités des serres des plantes de hautes montagnes, des plantes tropicales et la participation à la première journée de la fête des Orchidacée. A la fin du notre séjour nous sommes invité à Norwich, une deuxième ville de l’Angleterre, nous avions découvert pour la première fois les focs sur les plages ainsi que les lieux publics de la ville. Réalisée par Mme Nagnouma CONDE et Mlle Tokpa seny DORE Du 06 Février au 02 Mars 2018
En Janvier 2018, nous avons effectué une mission sur les Cascades de Moyenne Guinée et le Littoral de la Basse Guinée, y compris des parties des bassins versants du Bafing ainsi que le Fleuve Konkouré. Au cours de ce parcours, le Chef de mission Dr. Martin Cheek, a téléchargé quelques cascades de notre pays, la Guinée à partir de Google Earth. Avec l’assistance des autorités et de la communauté locale, nous avons visités quelques cascades dont objectif essentiel était, la recherche des Podostemaceae. Les Cascades sont les zones dont le types de végétation est moins étudiés et plus menacés. Les Podostemaceae sont des espèces végétales, poussant sur les roches qui se trouvent dans les fleuves où l’eau est très claire et passe rapidement appelée (cascade des fleuves). Ces espèces étant de très petite taille, se présentent seulement après la diminution du niveau d’eau c’est-dire en saison sèche et sont souvent endémique d’une rivière/ fleuve. Elles sont menacées par la pollution de l’eau et les barrages hydroélectriques qui influencent la vitesse de l’eau. Moyenne Bafing : à ce niveau, nous avons travaillés sur deux endroits (la forêt galerie et la cascade près de Koukoutamba). Nous avons fait des transects dans la forêt galerie, ce qui a permis d’identifier toutes les espèces végétales de toutes les strates. Toutes les espèces de Podostemaceae ont été récoltées dont les spécimens sont envoyés à Kew pour leur identification. C’est probable qu’il y est des nouvelles espèces dans cette zone. Cascade de Saala : cette zone est beaucoup visitée par les touristes de Labé. Les sachets d’eau, les boites vides et autres ordures ont pollué l’eau entrainant des dépôts de bout sur les roches. Par conséquent, les Podostemaceae sont menacée de disparition. Au fleuve Konkouré : l’accès était difficile à cause des eaux très profondes à courant rapide. Dans les affluents au Konkouré on trouve une grande diversité en Podostemaceae. Cette période de recherche des Podostemaceae est meilleure, car toutes les espèces rencontrées étaient en fleur et cela facilite la découverte des nouvelles espèces!
10/24/2017 Le projet Darwin : Du progrès enregistré lors de la dernière mission au Fouta Djallon.Read NowBy Charlotte Couch, Dr Magassouba et Denise Molmou Les plantes de la Guinée sont en danger. l’Herbier National de Guinée et son partenaire le jardin botanique de Kew sont là pour vous aider. Les données de base pour la flore indigène en Guinée manquent pour les raisons historiques. Avant 2009 il n’y a pas un herbier national. La monographie nationale a été crée en 1997 et il n’est pas mis à jour. Il contient des plantes qui ne sont pas menacées au niveau mondial ou régional et aucunes espèces endémiques. Il n’y a pas assez de publications recentes sur la flore de Guinée, pas de récoltes à grande échelles depuis les années 1950 et 60 apres Jaques Felix, Adames et Schnell. La Flore de Guinée a été rédigée par Stanislas Lisowski jusqu’en 2000 et publié après son décès en 2002. Depuis cette publication elle n’est pas mis au jour et il y a des espèces qui manquent ou des changements dans la taxonomie. Cependant, elle est une très bonne base pour notre travail. Au niveau globale, seulement 3-4% des plantes ont été évaluées pour leur niveau de menace selon l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature) Liste Rouge (www.redlist.org) et peu de la Guinée. Nous sommes en train d’améliorer cette situation avec les Projets Darwin et BID (www.herbierguinee.org/projets). Avec le projet Darwin nous avons identifié 7 habitats menacés en Guinée et nous faisons des missions au de terrain pour des enquêtes dans ces zones où ils ont trouvés. Ces zones peuvent être aussi des plantes endémiques et menacée ou ils ont une grande diversité des espèces végétales ou des espèces à importance socio-économique (c’est- à -dire qu’ils sont utilisés par la population pour la médicine traditionnelle, la nourriture, le bois d’œuvre etc.). Notre équipe de botanistes a fait des recherches sur ces plantes ou habitats et nous pourrions utiliser ces résultats pour faire des évaluations au niveau des menaces et aussi des recommandations pour les Zones Tropicales Importantes des Plantes (ZTIPS). A présent notre partenaire de Kew a publiée 36 évaluations sur les plantes guinéennes dont 10 en septembre 2017. Les nouvelles évaluations lancées en septembre 2017 Notre équipe de géo-référencement a complété les données de 2500 échantillons de l’herbier de Paris (MNHN) via GBIF (www.gbif.org). Ces données contribuent aux évaluations de nos deux projets et à la communauté scientifique en générale. Les membres de l’équipe utilisent leurs connaissances locales, celles des gazetiers sur ligne et Google Earth pour chercher les places sur les étiquettes. Les récoltes de la Guinée de l’herbier de Paris sont pour la plupart ancien et les anciens botanistes souvent n’ont pas écrit des détails ! Formation de l’équipe de geo-referencement. En Juillet la nouvelle conseillère technique du Projet Darwin (Charlotte Couch) avec un étudiant de Masters de Kew (Olly Hooper) et des jeunes botanistes guinéens (Abdoulaye Baldé et Fatoumata Made Fofana) ont fait une mission de terrain de deux semaines (2) au Fouta Djallon. Cette mission a concernée principalement la forêt sub-montagnarde du Fouta. La thèse d’Olly Hooper est sur ce type de forêt en guinée et la couverture restante. C’est l’un des sept (7) habitats menacés de la Guinée. L’équipe a la sortie de la forêt de Kala Dans les années passées il y avait des grandes forêts classées au Fouta qui sont restées intactes, mais maintenant avec l’accroissement de la population il y a beaucoup de pression sur les terres pour l’agriculture et la coupe de bois. Le Département des Eaux et Forêts de Dalaba connait bien ce problème et une équipe a été formé pour la bonne gestion des forêts depuis 2014. Nous avions identifiés des sites avec une bonne canopée sur les images de Google Earth avant notre départ. Nous avions visité les forêts de Tangama, Tinka, Ley Fita et Goundoupi pour qualifier le type de foret présente et la qualité/ niveau de perturbation. Malheureusement, nous n’avions trouvé aucune forêt non perturbée. Nous pensons que la forêt sub-montagnarde n’existe plus dans le Fouta Djallon. Avec les images satellitaires les forêts rassemblent à une canopée des grandes arbres mais en réalité pas connecter et le sous-bois a été déjà défriché ou il y a beaucoup des lianes. Nous avions trouvé quelques espèces associées avec la forêt sub-montagnarde mais beaucoup des espèces caractéristiques de ce type de forêt sont manquant. Pendant que nous étions là nous avons vérifié le statu de Vernonia djalonensis. Cette espèce est endémique au Fouta Djallon. La première récolte a été fait en 1956 et il n’a était récoltée qu’en Octobre 2016 quand nous l’avions retrouvé non loin de Dalaba sur le plateau de Diaguissa. Cette plante est très charismatique avec les touffes des fleurs pourpres. Le bowal de là-bas a la plus grande population connu à présent. Vernonia djalonensis espèce endémique au Fouta Djalon Elle est menacée par l’urbanisme incontrôlé (lotissement pour des maisons) et une usine de concassage sur le site. Cependant, nous avions parlé avec les autorités de Dalaba et ils sont d’accord qu’on a besoin de protéger cette plante. Nous avions visité le site avec une délégation pour les montrer et ils ont pris quelques plantes pour l’expérimentation dans la pépinière du Département des Eaux et Forêts. La mairie a promis de sensibiliser la population sur cette plante parce que pour la région, c’est le climat et le paysage qui constitue son avantage. Les autorités de la préfecture et mairie de Dalaba sur la site de Vernonia djalonensis. Voir Storify pour plus de détails.
Nous avons des botanistes qui cherchent le Vernonia vers Timbo et Mali où nous avons des anciennes récoltes afin de vérifier la présence de cette plante en ces endroits. Nous gardons espoir d’en retrouver! |
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AuteurQuelques mots sur la recherche des chercheurs de l'Herbier National et ses partenaraires Archives
Décembre 2019
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