En Janvier 2018, nous avons effectué une mission sur les Cascades de Moyenne Guinée et le Littoral de la Basse Guinée, y compris des parties des bassins versants du Bafing ainsi que le Fleuve Konkouré. Au cours de ce parcours, le Chef de mission Dr. Martin Cheek, a téléchargé quelques cascades de notre pays, la Guinée à partir de Google Earth. Avec l’assistance des autorités et de la communauté locale, nous avons visités quelques cascades dont objectif essentiel était, la recherche des Podostemaceae. Les Cascades sont les zones dont le types de végétation est moins étudiés et plus menacés. Les Podostemaceae sont des espèces végétales, poussant sur les roches qui se trouvent dans les fleuves où l’eau est très claire et passe rapidement appelée (cascade des fleuves). Ces espèces étant de très petite taille, se présentent seulement après la diminution du niveau d’eau c’est-dire en saison sèche et sont souvent endémique d’une rivière/ fleuve. Elles sont menacées par la pollution de l’eau et les barrages hydroélectriques qui influencent la vitesse de l’eau. Moyenne Bafing : à ce niveau, nous avons travaillés sur deux endroits (la forêt galerie et la cascade près de Koukoutamba). Nous avons fait des transects dans la forêt galerie, ce qui a permis d’identifier toutes les espèces végétales de toutes les strates. Toutes les espèces de Podostemaceae ont été récoltées dont les spécimens sont envoyés à Kew pour leur identification. C’est probable qu’il y est des nouvelles espèces dans cette zone. Cascade de Saala : cette zone est beaucoup visitée par les touristes de Labé. Les sachets d’eau, les boites vides et autres ordures ont pollué l’eau entrainant des dépôts de bout sur les roches. Par conséquent, les Podostemaceae sont menacée de disparition. Au fleuve Konkouré : l’accès était difficile à cause des eaux très profondes à courant rapide. Dans les affluents au Konkouré on trouve une grande diversité en Podostemaceae. Cette période de recherche des Podostemaceae est meilleure, car toutes les espèces rencontrées étaient en fleur et cela facilite la découverte des nouvelles espèces!
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10/24/2017 Le projet Darwin : Du progrès enregistré lors de la dernière mission au Fouta Djallon.Read NowBy Charlotte Couch, Dr Magassouba et Denise Molmou Les plantes de la Guinée sont en danger. l’Herbier National de Guinée et son partenaire le jardin botanique de Kew sont là pour vous aider. Les données de base pour la flore indigène en Guinée manquent pour les raisons historiques. Avant 2009 il n’y a pas un herbier national. La monographie nationale a été crée en 1997 et il n’est pas mis à jour. Il contient des plantes qui ne sont pas menacées au niveau mondial ou régional et aucunes espèces endémiques. Il n’y a pas assez de publications recentes sur la flore de Guinée, pas de récoltes à grande échelles depuis les années 1950 et 60 apres Jaques Felix, Adames et Schnell. La Flore de Guinée a été rédigée par Stanislas Lisowski jusqu’en 2000 et publié après son décès en 2002. Depuis cette publication elle n’est pas mis au jour et il y a des espèces qui manquent ou des changements dans la taxonomie. Cependant, elle est une très bonne base pour notre travail. Au niveau globale, seulement 3-4% des plantes ont été évaluées pour leur niveau de menace selon l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature) Liste Rouge (www.redlist.org) et peu de la Guinée. Nous sommes en train d’améliorer cette situation avec les Projets Darwin et BID (www.herbierguinee.org/projets). Avec le projet Darwin nous avons identifié 7 habitats menacés en Guinée et nous faisons des missions au de terrain pour des enquêtes dans ces zones où ils ont trouvés. Ces zones peuvent être aussi des plantes endémiques et menacée ou ils ont une grande diversité des espèces végétales ou des espèces à importance socio-économique (c’est- à -dire qu’ils sont utilisés par la population pour la médicine traditionnelle, la nourriture, le bois d’œuvre etc.). Notre équipe de botanistes a fait des recherches sur ces plantes ou habitats et nous pourrions utiliser ces résultats pour faire des évaluations au niveau des menaces et aussi des recommandations pour les Zones Tropicales Importantes des Plantes (ZTIPS). A présent notre partenaire de Kew a publiée 36 évaluations sur les plantes guinéennes dont 10 en septembre 2017. Les nouvelles évaluations lancées en septembre 2017 Notre équipe de géo-référencement a complété les données de 2500 échantillons de l’herbier de Paris (MNHN) via GBIF (www.gbif.org). Ces données contribuent aux évaluations de nos deux projets et à la communauté scientifique en générale. Les membres de l’équipe utilisent leurs connaissances locales, celles des gazetiers sur ligne et Google Earth pour chercher les places sur les étiquettes. Les récoltes de la Guinée de l’herbier de Paris sont pour la plupart ancien et les anciens botanistes souvent n’ont pas écrit des détails ! Formation de l’équipe de geo-referencement. En Juillet la nouvelle conseillère technique du Projet Darwin (Charlotte Couch) avec un étudiant de Masters de Kew (Olly Hooper) et des jeunes botanistes guinéens (Abdoulaye Baldé et Fatoumata Made Fofana) ont fait une mission de terrain de deux semaines (2) au Fouta Djallon. Cette mission a concernée principalement la forêt sub-montagnarde du Fouta. La thèse d’Olly Hooper est sur ce type de forêt en guinée et la couverture restante. C’est l’un des sept (7) habitats menacés de la Guinée. L’équipe a la sortie de la forêt de Kala Dans les années passées il y avait des grandes forêts classées au Fouta qui sont restées intactes, mais maintenant avec l’accroissement de la population il y a beaucoup de pression sur les terres pour l’agriculture et la coupe de bois. Le Département des Eaux et Forêts de Dalaba connait bien ce problème et une équipe a été formé pour la bonne gestion des forêts depuis 2014. Nous avions identifiés des sites avec une bonne canopée sur les images de Google Earth avant notre départ. Nous avions visité les forêts de Tangama, Tinka, Ley Fita et Goundoupi pour qualifier le type de foret présente et la qualité/ niveau de perturbation. Malheureusement, nous n’avions trouvé aucune forêt non perturbée. Nous pensons que la forêt sub-montagnarde n’existe plus dans le Fouta Djallon. Avec les images satellitaires les forêts rassemblent à une canopée des grandes arbres mais en réalité pas connecter et le sous-bois a été déjà défriché ou il y a beaucoup des lianes. Nous avions trouvé quelques espèces associées avec la forêt sub-montagnarde mais beaucoup des espèces caractéristiques de ce type de forêt sont manquant. Pendant que nous étions là nous avons vérifié le statu de Vernonia djalonensis. Cette espèce est endémique au Fouta Djallon. La première récolte a été fait en 1956 et il n’a était récoltée qu’en Octobre 2016 quand nous l’avions retrouvé non loin de Dalaba sur le plateau de Diaguissa. Cette plante est très charismatique avec les touffes des fleurs pourpres. Le bowal de là-bas a la plus grande population connu à présent. Vernonia djalonensis espèce endémique au Fouta Djalon Elle est menacée par l’urbanisme incontrôlé (lotissement pour des maisons) et une usine de concassage sur le site. Cependant, nous avions parlé avec les autorités de Dalaba et ils sont d’accord qu’on a besoin de protéger cette plante. Nous avions visité le site avec une délégation pour les montrer et ils ont pris quelques plantes pour l’expérimentation dans la pépinière du Département des Eaux et Forêts. La mairie a promis de sensibiliser la population sur cette plante parce que pour la région, c’est le climat et le paysage qui constitue son avantage. Les autorités de la préfecture et mairie de Dalaba sur la site de Vernonia djalonensis. Voir Storify pour plus de détails.
Nous avons des botanistes qui cherchent le Vernonia vers Timbo et Mali où nous avons des anciennes récoltes afin de vérifier la présence de cette plante en ces endroits. Nous gardons espoir d’en retrouver! |
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AuteurQuelques mots sur la recherche des chercheurs de l'Herbier National et ses partenaraires Archives
Février 2025
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